Initiative populaire cantonale constitutionnelle

Prises de positions des candidat-e-s au Conseil d’Etat genevois pour la législature 2018-2023 présent-e-s au débat du lundi 26 février 2018 organisé à l’Opéra des Nations

Magali ORSINI

Magali ORSINI
Liste n°10 – LA LISTE POUR GENÈVE

L’article 216 de la constitution indique que «l’Etat promeut la création artistique et l’activité culturelle. Il assure leur diversité et leur accessibilité». Le mot «Etat» dans la nouvelle constitution genevoise recouvre la notion générale de main publique, à savoir le canton et les communes… La nouvelle loi sur la répartition des tâches en matière de culture met également en œuvre l’article 133, qui demande de répartir les tâches entre les communes et le canton.

On peut certes regretter que le rassemblement des acteurs culturels n’ait pas été auditionné par la commission chargée d’étudier le projet de loi, pas plus que le conseil consultatif de la culture. Mais le principe de cofinancement des structures, des projets et des compagnies doit cependant être abandonné pour satisfaire aux vœux des constituants. La loi a été votée à l’unanimité des partis représentés au Grand Conseil.

En résumé, le canton octroie désormais des aides financières à la production pour les plasticiens, les vidéastes, les illustrateurs et les auteurs. Les danseurs, musiciens, performeurs et comédiens doivent désormais adresser leur demande d’aide à la création à la ville de Genève ou aux communes genevoises. Les cinéastes adressent leurs demandes à Cinéforum.
Le Canton de Genève fournit aux artistes une aide à la diffusion, une aide à la production, des bourses et des prix, des ateliers-résidences.

Je suis personnellement opposée au « double robinet », soit la possibilité de demander des subventions à la ville et au canton. C’est justement cela que les constituants ont voulu changer.

L’engagement culturel du canton reste entier avec la nouvelle loi. On a créé un Office de la culture et du sport justement pour renforcer la politique culturelle cantonale pour une action cohérente sur tout le territoire.

On aura compris que je ne suis pas favorable à cette initiative constitutionnelle, eu égard au grand travail accompli pour l’élaboration de la nouvelle loi,
elle-même appliquant la nouvelle constitution. Mais que je serais disposée, si j’étais élue au Conseil d’Etat, à tout mettre en œuvre, pour aider les acteurs culturels genevois dans leurs créations.

Magali ORSINI

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