Initiative populaire cantonale constitutionnelle

Prises de positions des candidat-e-s au Conseil d’Etat genevois pour la législature 2018-2023 présent-e-s au débat du lundi 26 février 2018 organisé à l’Opéra des Nations

Anne EMERY-TORRACINTA

Anne EMERY-TORRACINTA
Liste n°1 – LES SOCIALISTES

La culture est au cœur de notre humanité commune. Elle est à la source des représentations partagées qui nous permettent de coexister en paix. Elle est indispensable à l’épanouissement, à l’équilibre et à la quête de sens. À l’heure où les subventions culturelles cantonales et municipales sont régulièrement remises en question, une initiative sur la culture est bienvenue. Elle permet d’ouvrir le débat et de rappeler son importance dans notre société. Je partage avec les initiants la vision d’un rôle renforcé et ambitieux du canton.

A l’image de la stratégie territoriale pour la vie nocturne, culturelle et festive qui a été définie par le canton en juin 2017, il me parait essentiel d’élaborer ensemble – acteurs culturels et collectivités publiques – une vision et une stratégie régionale pour chaque domaine culturel. Dans cette perspective, le récent Conseil consultatif de la culture constitue un formidable outil de coordination et de concertation entre tous les acteurs concernés.

Ces défis ne pourront être relevés qu’à condition de garantir des moyens financiers importants pour la culture, que j’ai toujours défendus avec force. Il faut être conscient que l’avenir de la culture à Genève dépendra largement des rapports de force politiques issus des élections.
Or, les adversaires de la culture sont ceux qui, depuis des années, n’ont eu de cesse de couper – ou tenter de couper – dans les subventions culturelles, au Grand Conseil comme dans les conseils municipaux. Ainsi, par exemple, les parlementaires de droite ont tout fait pour empêcher le soutien du canton à la Nouvelle Comédie. Leur argument a toujours été celui des prétendus doublons entre le financement des communes et du canton. Dans un tel contexte, la loi sur la répartition des tâches a permis de préserver les montants alloués par le canton. Mais cette loi technique ne constitue évidemment pas une vision pour la culture à Genève!

En tant que conseillère d’Etat en charge de la culture, je considère que le rôle du canton se situe à deux niveaux: au plan de la coordination entre les acteurs pour élaborer une véritable politique culturelle à l’échelle régionale, ainsi que dans la mise en œuvre de la vision définie dans les domaines qui sont actuellement les siens : politique du livre, lieux culturels, diffusion et rayonnement, accès à la culture, école et culture. Parce que Genève a besoin de beaux projets culturels pour rêver son avenir, le canton avance et renforce d’ores et déjà son action dans ces domaines.

Anne EMERY-TORRACINTA

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